Mon retour expérience sur la formation Le jeu et le doublage à la CIE Vagabond

En 2017, quelques années après mes débuts dans le monde de la voix off, j’ai décidé de commencer à démarcher les studios de doublage.
Mais voilà, ce n’est pas évident de proposer ta voix aux studios quand tes seuls références sont des enregistrements de pubs, de films d’entreprise, de spots radio etc.

Il fallait donc que je trouve une première formation pour maîtriser au moins les bases du doublage ! Un exercice bien différent de ce que j’avais l’habitude de faire.

Cela m’a pris beaucoup de temps pour appeler, m’informer et comparer les différents organismes  de formations.
Mon choix s’est finalement porté sur la Cie Vagabond et cela pour plusieurs raisons que je vais détailler dans cet article.

La formation, le jeu et le doublage de la Cie Vagabond

Cie Vagabond/Le Magasin propose donc un stage de formation appelé Le jeu et le doublage.
Cette formation s’étale sur une semaine bien chargée de 40h ou 54h.

Elle forme les artistes interprètes au métier de comédien.
On reviendra plus tard sur ce terme qui a son importance !

Mais restons sur le sujet principal :

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Sur quels critères mon choix de formation s’est il porté ?

L’équipe autour de cette formation

Pour une bonne formation, il est indispensable d’avoir : de bons directeurs artistiques (DA) qui travaillent dans le doublage, un ingénieur du son pro et efficace et enfin une personne à l’administration qui t’accompagne dans le montage du dossier. Notamment pour faire financer ta formation, ça aide !

Quand on voit la liste des formateurs, à priori on ne peut que bien tomber. Il y a un bon mix de DA et de comédiens expérimentés qui travaillent tous les jours sur les plateaux de doublage.
L’œil et l’oreille sont donc au rendez-vous pour une critique professionnelle et constructive. On bénéficie alors de vrais conseils et d’une expertise de personnes du milieu. C’est un gros plus.

Le format, relativement court mais intense

C’était un critère essentiel pour moi.
Comme pour beaucoup, j’ai un métier à côté : celui d’enregistrer des voix off toute la journée.
Je ne pouvais donc pas me permettre de laisser mes clients à l’abandon pendant un mois.

Au regard de l’intensité du stage, c’est véritablement éprouvant. Ecouter, analyser et jouer toute la journée,  On est lessivé à la fin de la journée.
Mais j’ai cette intime conviction que l’on apprend mieux quand on joue avec ses limites, quand on « va à l’échec » diront les sportifs.

Et c’est justement l’intérêt, on se lève doublage, on mange doublage et on dort doublage.
On progresse donc très vite et on acquiert rapidement une bonne endurance.

Le nombre de participants

Nous étions une douzaine pendant la semaine. Je pense que c’est un bon nombre, ni trop ni pas assez.

« Moins on est, mieux c’est non ? »
Peut-être, si tu as déjà un peu de bouteille et que tu maîtrises déjà la technique.

Mais pour une première formation, je trouve que l’on apprend autant en écoutant les autres passer qu’en passant à la barre.
C’est d’ailleurs ce qui arrive quand tu démarches les studios de doublage les premières années. Concrètement, tu te retrouves en studio en grande partie pour assister.

On apprend donc à analyser et quelque part à juger la performance des autres dans le but d’améliorer la sienne (ça fait un peu tordu dit comme ça, je sais).

 

Le jargon du métier et son vocabulaire

Je n’y avais même pas pensé en commençant cette formation, mais l’un des inconvénients quand on commence à démarcher sans avoir d’expérience, c’est de ne pas connaître le vocabulaire et l’histoire du doublage !

Alors, si tu arrives au studio en affirmant être doubleur pro… tu passes déjà pour un brave blaireau.

Eh oui, c’est la première chose que l’on apprend chez Vagabond, le doublage c’est un métier de comédien, et plus précisément un métier d’artiste interprète.
Comme je le disais au début de l’article, ce terme d’artiste interprète est très important. En effet, les comédiens sont entrés en grève au milieu des années 90 pour la reconnaissance du droit de propriété intellectuelle sur ce type d’œuvre. Après plusieurs années de négociation, une convention collective modifiée à plusieurs reprises (DAD-R) a finalement été signée. Les comédiens ont finalement eu gain de cause et sont passés du simple statut d’artistes de complément au statut d’artiste interprète. Grâce à quoi, il bénéficie d’une rémunération en fonction de la diffusion (sa durée, le territoire, son exploitation en générale).

Alors attention, il faut éviter les raccourcis. Comprendre l’histoire de ce métier, son évolution et bien sûr son jargon.

« Eh Jacky, tu es un peu court, prends le temps et marque bien les labiales s’il te plaît. Ah et puis, tu es un poil trop haut, détimbre un peu… »

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Au final, cette semaine doublage ?

Au-delà de mes espérances, puisque j’ai appris à maîtriser les bases techniques d’un bon doublage.
A ce propos, lorsque j’aurai quelques années d’expérience de studio en plus , je me ferai un plaisir d’écrire un article sur « ces bases techniques » (le respect des labiales, les contraintes de timing, le concept de distance et de portée…). Pour le moment, ce serait un poil présomptueux que d’affirmer maîtriser tous les aspects techniques.

Alors oui, ce stage était intense, mais c’est ce que je voulais.
L’équipe qui l’encadre est au rendez-vous. Enfin, cerise sur le gâteau, l’ambiance entre les comédiens était vraiment positive et solidaire.

L’avantage pour ne rien se cacher, c’est aussi d’avoir ses premiers contacts.
Notamment avec des DA, mais aussi avec les autres comédiens qui aspirent également à faire du doublage.
C’est quand même plus sympa d’aller assister à des séances en studio à plusieurs que tout seul.

Si le doublage t’intéresse, voici le lien de leur formation : Le jeu et le doublage

Pour information, je ne suis pas payé ou sponsorisé de quelques manières que ce soit pour rédiger un bon article, j’ai simplement eu une très bonne expérience que j’ai souhaité partager !

4 réflexions sur “Mon retour expérience sur la formation Le jeu et le doublage à la CIE Vagabond”

  1. Bonjour Thomas,
    Je me permets de t’écrire car je souhaiterais suivre également cette formation.
    Alors j’ai peut-être très mal lu mais as tu eu recours à un moyen de financement par hasard?
    Merci de ta réponse

  2. Thomas Dormoy

    Bonjour Frédéric,

    Yes, par pôle emploi. En fonction de ton statut, tu peux passer par PE, l’AFDAS ou même l’Agefice si tu as une boite.

  3. Bonsoir Thomas,
    Tout d’abord, merci pour tous tes articles très instructifs ! J’aurais même pas mal de questions à l’occasion.
    Je suis bien intéressée par cette formation mais quand je clic sur le lien, la page est introuvable.
    Sais tu si ça existe toujours ?
    En te remerciant par avance.
    Aude.

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